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Jean Millet

Jean Millet chez Daniel
photo db lors d'une visite de Jean à Aix en 2003

Nous avons appris ce 3 février 2019 par un avis dans la presse le décès de notre ami Jean Millet. Il fut principale-adjoint du Collège Marlioz pendant plusieurs années, jusqu'au moment où il a pris sa retraite.

avis de décès de Jean Millet

Voici une petite note de Daniel Bret qui l'a appréciée.

J'avais téléphoné il y a quelques jours à Philippe, le fils de Jean, pour prendre des nouvelles. Philippe m'a prévenu que notre ami était bien mal, et dormait la majeure partie de la journée. J'ai aimé Jean Millet car c'était un personnage extraordinaire de convivialité et de gentillesse. Il avait une grande écoute et savait rassurer, conseiller les enfants comme les parents. C'était aussi un conteur et souvent il a partagé avec moi son enthousiasme pour les opéras, ou pour la moto qui le conduisait sur les routes autour de Marseille, ou les récits de son enfance, évoquant un père médecin.

Les lecteurs de ces pages trouveront sur ce site le discours de Pierre Schoeffer pour le départ à la retraite de Jean en juin 1996 et le magnifique discours réponse en vers, concocté par le futur retraité. Il suffit de cliquer sur les liens et ça devrait s'ouvrir.

J'ai longuement travaillé avec Jean dans deux occasions : pour le carrefour des métiers et lorsque j'ai lancé Aix-Libris le journal du collège. Dans les deux cas nous avions un point commun : nous avions tous les deux un macintosh, l'ordinateur d'Apple, comme outil de travail.

Pour le Carrefour des métiers, j'ai initié Jean à l'utilisation du logiciel de base données Filemaker pro que je connais bien. À partir de là il a construit une triple base qui permettait de répertorier les élèves, les professionnels, et, à un niveau qui me dépassait, les créneaux de rencontres et le lien entre chaque élément. Filemaker pro est un outil très efficace et convivial, et Jean en a fait une application extraordinaire, et efficace. Il avait les capacités mathématiques pour aller très loin.

Pour Aix-libris, notre coopération a été différente. C'est en juin 1990 que j'ai sorti le premier numéro. Merci d'ailleurs à toutes celles et tous ceux qui ont continué à sortir ce journal de collège, même s'ils ont bien oublié comment il a commencé. J'avais institué avec l'accord solide et permanent de Pierre Schoeffer une sorte de petite république de jeunes qui se réunissait autour de trois Macs (une des premières versions, sans disque dur !) pour réfléchir, préparer des enquêtes, rédiger des articles, vendre de la publicité, faire les enquêtes, et dactylographier le tout. Personne à part moi ne pouvait intervenir dans la salle où ils se réunissaient. La salle actuelle des surveillants. On pouvait juste me signaler s'il y avait un problème. Ma confiance vis à vis des élèves en libre service n'a jamais été abusée. Le problème que Jean m'a aidé à résoudre était celui des impressions. Nous n'avions pas d'imprimante, puis Apple nous a prêté pendant un temps une imprimante laser. Par la suite, Jean m'a proposé de m'installer dans son bureau pour utiliser l'imprimante laser qui y était installée et fonctionnait avec son mac. Cela m'a rendu beaucoup service, et défrisé quelques personnes qui ne comprenait pas que je squatte ainsi un "bureau de l'administration". Bref j'ai passé de nombreuses heures entre midi et deux, ou le soir, à finir des mises en pages de notre journal. Et notre journal sortait. Je revenais le dimanche avec quelques élèves pour en faire le tirage, et certains numéros ont été reliés chez moi. J'ai arrêté, à la surprise de Pierre Schoeffer, lorsque l'achat d'une imprimante a été reporté au bénéfice d'une télé dans la salle de réunion… Mais Pierre et les collègues de techno ont sur reprendre le flambeau. Bravo.

Notre collaboration, Jean Millet et moi, nous a permis de construire une belle amitié qu'il a continué à entretenir au fil des ans : j'étais une des rares personnes qui avaient l'honneur et le bonheur de sa visite lorsqu'il venait à Aix. Merci Jean. Si tu me lis de là-haut où tu nous regardes peut être, tu es encore bien vivant dans nos cœurs.

Ps : je suis ouvert à toute remarque pour compléter ou amender ce texte. Me mettre un mot.